En sa qualité de personne déléguée par Mouhamadou Ngom dit Farba pour le représenter devant la Commission parlementaire chargée d’auditionner l’accusé, Me Aissata Tall Sall a fait entendre qu’aussi étonnant que cela puisse paraitre, il n’y a pas un dossier Farba sur lequel l’Autorité judiciaire pourrait s’appuyer pour déclencher légalement le processus devant déboucher sur l’inculpation de l’homme qui, du temps de la splendeur de Benno Bokk Yakaar, incarnait une proximité enviable avec le couple présidentiel.
Me Sall dénonce ainsi avec la dernière énergie une outrageante légèreté qui reposerait sur le fait que toutes les instances impliquées dans l’enrôlement du " dossie" ne détiennent comme pièces comptables que des traces de transmissions de lettres, du Procureur au Garde des sceaux et du Garde des sceaux à l’Assemblée nationale...
Si on l’en croit, une telle légèreté est tout à suffisant pour qu’elle décide de se soustraire au périlleux exercice basé sur un jeu de questions /réponses avec les officiels de ce tribunal circonstanciel.
En fait, pour corser sa détermination à ébranler ladite commission, la très expérimentée avocate dit avoir d’emblée soulevé cette troublante question préjudicielle : Pouvez vous me montrer le dossier Farba qui fonde la légalité de sa convocation devant cette commission ?
Question pour la satisfaction de laquelle les membres de la Commission n’auraient brandi qu’un chapelet de lettres de transmission.
Alors, question: Si ce qu’avance Me Sall est avéré, la Commission parlementaire érigée à l’occasion, et même au-delà de ses membres, l’Autorité judiciaire, ne courent-elles pas le risque de voir leur crédibilité entachée ? Les instances décisionnelles dument impliquées dans le processus d’inculpation du célèbre griot ne gagneraient-elles pas, alors, à s’armer d’une patience supplémentaire afin de constituer un dossier digne de ce nom, qui ne souffrirait d’aucune forme d’omission ni d’une quelque légèreté dans sa composition ?
En fait, un certain empressement dans l’enrôlement de l’affaire ne ferait qu’ouvrir des brèches procédurières dans lesquelles la défense du député maire pourrait facilement s’engouffrer. C’est d’ailleurs toute la leçon de prudence qu’il faut tirer de la sortie de Me Baboucar Cissé qui, prenant la parole au nom du pool d’avocats de Farba, a invité les instances impliquées dans l’examen de cette affaire à surtout éviter de verser dans la précaution, au risque de violer les droits élémentaires de l’accusé.
Quoi qu’il en soit, force est de reconnaitre que malgré le fait qu’une bonne partie de l’opinion- notamment le "camp patriote"- soit finalement convaincu que le sieur Farba est l’auteur des infractions qui lui sont imputées, il reste encore innocent ; jusqu’à ce qu’une procédure limpide arrive à prouver qu’il est responsable des faits délictuels qui lui sont reprochés.
Évidemment, il n’y a pas encore lieu de désespérer quant à cette nécessaire lucidité dont l’Autorité judiciaire doit s’armer afin d’établir un jugement correct, sans faille ni partisanerie, et donc, dont personne n’aurait rien à redire.
Affaire à suivre...
clounjay@yahoo.fr
Me Sall dénonce ainsi avec la dernière énergie une outrageante légèreté qui reposerait sur le fait que toutes les instances impliquées dans l’enrôlement du " dossie" ne détiennent comme pièces comptables que des traces de transmissions de lettres, du Procureur au Garde des sceaux et du Garde des sceaux à l’Assemblée nationale...
Si on l’en croit, une telle légèreté est tout à suffisant pour qu’elle décide de se soustraire au périlleux exercice basé sur un jeu de questions /réponses avec les officiels de ce tribunal circonstanciel.
En fait, pour corser sa détermination à ébranler ladite commission, la très expérimentée avocate dit avoir d’emblée soulevé cette troublante question préjudicielle : Pouvez vous me montrer le dossier Farba qui fonde la légalité de sa convocation devant cette commission ?
Question pour la satisfaction de laquelle les membres de la Commission n’auraient brandi qu’un chapelet de lettres de transmission.
Alors, question: Si ce qu’avance Me Sall est avéré, la Commission parlementaire érigée à l’occasion, et même au-delà de ses membres, l’Autorité judiciaire, ne courent-elles pas le risque de voir leur crédibilité entachée ? Les instances décisionnelles dument impliquées dans le processus d’inculpation du célèbre griot ne gagneraient-elles pas, alors, à s’armer d’une patience supplémentaire afin de constituer un dossier digne de ce nom, qui ne souffrirait d’aucune forme d’omission ni d’une quelque légèreté dans sa composition ?
En fait, un certain empressement dans l’enrôlement de l’affaire ne ferait qu’ouvrir des brèches procédurières dans lesquelles la défense du député maire pourrait facilement s’engouffrer. C’est d’ailleurs toute la leçon de prudence qu’il faut tirer de la sortie de Me Baboucar Cissé qui, prenant la parole au nom du pool d’avocats de Farba, a invité les instances impliquées dans l’examen de cette affaire à surtout éviter de verser dans la précaution, au risque de violer les droits élémentaires de l’accusé.
Quoi qu’il en soit, force est de reconnaitre que malgré le fait qu’une bonne partie de l’opinion- notamment le "camp patriote"- soit finalement convaincu que le sieur Farba est l’auteur des infractions qui lui sont imputées, il reste encore innocent ; jusqu’à ce qu’une procédure limpide arrive à prouver qu’il est responsable des faits délictuels qui lui sont reprochés.
Évidemment, il n’y a pas encore lieu de désespérer quant à cette nécessaire lucidité dont l’Autorité judiciaire doit s’armer afin d’établir un jugement correct, sans faille ni partisanerie, et donc, dont personne n’aurait rien à redire.
Affaire à suivre...
clounjay@yahoo.fr